jeudi 19 mai 2016

L'interview Métier de Madalina Zaharia

Les fidèles de Passions et Gourmandises reconnaîtront le sourire de Madalina Zaharia. La jeune cousine de Stefanel (21 ans) a rejoint l'équipe il y a presque un an.

Madalina dans le jardin du restaurant
Depuis combien de temps travailles-tu à Passions et Gourmandises ?
Cela fait 11 mois que je suis arrivée à P&G.

Quel poste y occupes-tu ?
Je suis commis de salle.

En quoi consiste ton métier ?
Je participe au service. Je suis notamment préposée à la présentation des pains, j'apporte également les assiettes...

Depuis combien de temps l’exerces-tu ?
J'avais déjà travaillé dans la restauration en Roumanie. Mais ce poste est ma première véritable expérience en tant que commis de salle.

Quel fut le déclic pour le choisir ?

C'est mon cousin Stefanel qui m'a proposé de le rejoindre pour travailler avec lui et toute l'équipe de Laure et Richard. Je suis venue en France exprès.

Quelle(s) formation(s) as-tu suivi ?
Dans mon pays d'origine, j'ai fait des études de Télécommunications. Mais il n'y avait pas de débouchés. C'est comme ça que j'ai commencé à travailler en tant que serveuse, dans une pizzeria au départ.

Quelles sont les qualités requises pour ton poste ?
Je pense qu'il faut être responsable, rapide et efficace. J'espère que Laure et Richard sont contents de mon travail.

Que préfères-tu dans ce métier ?
J'aime expliquer les différents petits pains proposés. Mes préférés ? Le brioché à l'olive noire et la petite baguette tradition.

Quelles en sont les contraintes ?
Actuellement, je n'en vois pas.

Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui voudrait se lancer dans cette voie ?

C'est un métier qui demande de savoir rester toujours très concentré.

Une anecdote professionnelle pour nous faire sourire ?
Je suis assez stressée, j'ai toujours peur de mal faire. Alors le chef essaie de me détendre, Il a fini par me surnommer "la Russe" pour me faire sourire.

Quel(s) autre(s) métier(s) aimerais-tu exercer ?
J'aime beaucoup l'univers du maquillage. C'est un secteur qui pourrait m'attirer.

mercredi 18 mai 2016

Un Margaux hors du temps

Stefano Meschini, sommelier du restaurant
Un jour, il y a un an, je reçois un petit lot de vieilles bouteilles de Bordeaux, parmi lesquelles une attise ma curiosité : une bouteille de Margaux 1985 de chez Jean-Pierre Boyer, propriétaire du Château Bel-Air Marquis d'Aligre. La curiosité devient plus grande au moment de l'ouverture de la bouteille, pendant un diner au restaurant. Le client est ravi. 31 ans après la vendange, le vin est simplement envoûtant !

Après de longues recherches, j'arrive à trouver quelques d'informations sur le mystérieux Jean-Pierre Boyer : « Selon la rumeur, le propriétaire serait un original, présenté parfois comme un misanthrope, refusant toute publicité, ne présentant pas son vin en primeur et n’envoyant que rarement des échantillons. Le vin serait vinifié de façon très traditionnelle et la mise en bouteille tardive. Production originale, peu de bouteilles... ». La fièvre monte. Sur Internet, je trouve son numéro de téléphone et tente de le joindre plusieurs jours sans réponse. Des semaines passent, des mois.. Après un an, un samedi, juste avant le service du dîner, je fais un dernier essai : Monsieur Boyer décroche le téléphone ! Après 30 minutes de questions (où ai-je trouvé son vin, où l'ai-je goûté, et surtout pourquoi je veux le connaître ?), il me donne rendez-vous directement au château, dans le village de Soussans, dès le lundi suivant.

Nous passerons une matinée entière à discuter. J'aurai toujours l'impression d'être dans un lieu hors du temps et hors de mode, exactement comme ses vins. Ici, il n'y a pas de deuxième vin, pas de vente en primeur, pas de vin quand le millésime n'est pas à la hauteur... Sept petits hectares de vignes au milieu des grands châteaux bordelais, une histoire, un homme resté caché dans le temps. Lui-même le dit : « Tout et tous ici à Bordeaux ont changé, moi, je suis resté fidèle à ma philosophie». Les vins son vinifiés et gardés dans des cuves béton depuis 1952. Les fermentations sont toujours longues et les cuvées ne sortent dans le commerce que 3 ou 4 ans après les vendanges.

Cela fait quelques mois maintenant que les bouteilles de Jean-Pierre Boyer sont sur la carte des vins de Passions & Gourmandises. Et je dois avouer que nous avons déjà dû lui demander un réapprovisonnement !
Le charme, la finesse, les arômes délicats, les tanins très ronds, et surtout l'histoire de ce vin, convient parfaitement avec la cuisine inventive et indépendante du chef Richard Toix. J'aime accorder les plats du restaurant avec de vieux millésimes du Château Bel-Air Marquis d'Aligre. Souvent, l'harmonie se produit avec des goûts exotiques, tout en restant dans la tradition. C'est ça la magie des grands vins : ils sont capables d'aller sur de nombreux mets gastronomiques très différents, en relevant chaque fois un goût, une image, un arôme, mais en restant à la fois plaisants, discrets et présents.
Château Bel-Air Marquis d'Aligre
À P&G, sont présents les millésimes 1970, 1985, 1986, 1995, 1996, 1998, 2000, 2005, 2009 et 2010. Ces derniers sont aussi disponibles à emporter chez VinTage, ma petite société d'importation et vente de vins basée à Passions et Gourmandises, créée pour vous permettre de prolonger le plaisir du vin chez vous, avec vos proches, une fois sortis du restaurant.

Coup de cœur : Margaux 2000 Chateau Bel-Air Marquis d'Aligre
Le millésime 2000 se situe entre la jeunesse et la maturité. Le fruit, encore croquant, laisse place aux notes de réglisse, de tabac blond, de fleurs séchées... L'émotion est au rendez-vous !
À déguster avec un nouveau plat à la carte du restaurant : Filet de bœuf de race à viande en variation, pomme confite à la glace de viande, vin rouge en réduction.

Le Top : Margaux 1970 Chateau Bel-Air Marquis d'Aligre
Ouverte lors d'un déjeuner du dimanche sur un pigeon de Racan avec ses légumes de saison et son bouillon fumé, il a révélé toute la finesse du millésime, ainsi qu'une belle évolution des arômes tertiaires.

Bonne dégustation à tous !

Stefano Meschini
sommelier du restaurant, chasseur de vieux millésimes

Suivez tous les coups de cœur de Stefano sur la page Facebook de VinTage

Les prix à emporter
1970 : 160€
1985 : 135€
1986 : 130€
1995 : 45€
1996 : 45€
1998 : 45€
2000 : 55€
2005 : 55€
2009 : 55€
2010 : 55€